Les syndicats enseignants du 1er degré du Lot-et-Garonne (CGT-Éduc’Action, SNUDI-FO, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNUipp-FSU, Sud-Éducation) alertent la communauté éducative sur le manque de moyens de remplacement.
Le 13 janvier dernier, les enseignant
Les quelques recrutements auxquels le ministère a dû consentir face à la puissance de cette mobilisation n’ont pas significativement modifié les choses.
Concrètement, dans le département cela s’est traduit par le recrutement d’une enseignante sur liste complémentaire et de 6 contractuel les supplémentaires.
Force est de constater que, depuis le début de l’année, la situation sur le terrain ne s’est pas améliorée, loin de là. Les collègues n’en peuvent plus, et nombre d’entre eux sont exaspérés de constater que des collègues malades ne sont pas remplacés depuis plusieurs jours, voire plusieurs semaines, alors que les stages de formation, en particulier les « constellations », comme les évaluations d’école sont maintenus et systématiquement remplacés !
Des remplaçants positionnés sur des remplacements longs reçoivent l’injonction de laisser "leur" classe pour aller écoper ailleurs, situations loin d’être exceptionnelles. Dans certaines écoles, plusieurs remplaçants se sont succédé sur la même classe, le DASEN réduisant de fait la fonction de remplaçant à celui de garde d’enfants.
Cette situation chaotique est source de tensions dans les écoles suscitant, à juste titre, l’exaspération des parents d’élèves en droit d’exiger que l’obligation de l’État de fournir un enseignement à leurs enfants soit respectée.
Le DASEN est d’ailleurs obligé de le reconnaître : lors du CHSCT réuni le 12 avril, il a annoncé que plus de 150 classes étaient sans enseignant
e ce jour-là. Pourtant, lors des opérations de carte scolaire, il a avait décidé de ne créer aucun poste de remplaçant supplémentaire, arguant d’un taux de remplaçants dans le département au-dessus de la moyenne nationale, et du caractère conjoncturel de cette situation en raison de la vague de Covid-19.Or les collègues savent d’expérience que le manque de personnels, en particulier de collègues remplaçants, est bien un problème structurel qui ne date pas de l’épidémie de Covid-19, bien qu’évidemment exacerbé par celle-ci. Et aucun expert ne se risque à dire que nous ne subirons pas de nouvelles vagues au cours des prochains mois.
A cela s’ajoute l’arrivée de réfugiés ukrainiens qui va poser le problème du caractère notoirement insuffisant de personnels en UPE2A afin que les élèves allophones puissent être scolarisés dans les meilleures conditions.
Il y a donc urgence à recruter massivement des personnels pour en finir avec une situation qui pénalise les élèves dont le droit à l’instruction est remis en cause, tout comme elle aggrave les conditions de travail des enseignants présents, dont les classes sont bien souvent surchargées avec l’accueil d’élèves scolarisés dans d’autres classes.