La FSU-SNUipp, avec d’autres organisations syndicales, appelle à se mobiliser par la grève le 10 septembre et refuser de soumettre les élèves aux évaluations nationales.
L’Éducation Nationale, ce grand service public qui n’a pas de ministre légitime, a été malmené, méprisé et appauvri pendant des années.
Loin de placer au centre des préoccupations la formation d’une jeunesse prête à assumer son rôle de citoyen nes, l’action a consisté à « caporaliser » nos métiers, à nous dénigrer et à quantifier les effets d’une instruction destinée à différencier et surtout à hiérarchiser encore plus les parcours de formation suivant les types d’enseignement, d’établissement, etc.
Dans cette logique, les évaluations nationales standardisées tiennent une place stratégique.
Entrées par la petite porte d’une photo utile de certains apprentissages en mi-parcours (CE2) elles sont devenues, au fil des ministères, un redoutable outil de management et de tri scolaire.
Aujourd’hui elles ont un impact sur nos rendez-vous de carrière, nos programmations, nos formations continues, certains financements de projets, sur les aides personnalisées, sur nos relations avec les familles, sur le moral de nos élèves , sur l’ambiance de classe (stress, compétition, manque d’estime de soi).
Et tout ceci alors que les items évalués sont loin d’être des marqueurs d’apprentissages réussis sur la durée !
Cette rentrée voit à la fois la généralisation des évaluations à tous les niveaux et l’absence d’un ministère légitime. Enfonçons la porte entrouverte ! Obtenons l’abandon de ce dispositif.