- Carte scolaire 2018 : toutes les infos.
Lire aussi :
CTSD du 31 janvier : Décryptages
Postes classes "ordinaires" :
7 ouvertures et 11 fermetures. L’IA n’a pas pu utiliser la baisse démographique pour tenter d’améliorer le taux d’encadrement dans les classes du département.
Le « P/E » (nombre de postes pour 100 élèves) est annoncé à 5,59 pour la rentrée 2018.
Postes accueil des « 2 ans » :
Le poste qui avait été conservé pour créer un deuxième dispositif sur la maternelle Cayras à sainte Livrade est rendu, suite à une mauvaise volonté de la part du maire. Par ailleurs, 3 postes sont dé-labellisés : Langevin et La Goulfie à Agen et Monflanquin. Enfin, l’administration précise qu’elle souhaite qu’il n’y ait que des classes moins de trois ans et non des dispositifs ouverts, c’est à dire avec des élèves d’autres niveaux. Elle annonce aussi vouloir rendre ces postes « à profil ».
Plus de maîtres que de classes :
Autre mesure phare de la loi de refondation, ces postes devaient permettre de mieux travailler dans les écoles… Eh bien, s’ils sont maintenus en dehors des Réseaux d’Éducation Prioritaires, ils ont servi à financer les dédoublements de CP, en REP, ainsi que nous l’avions dénoncé.
Dédoublements en REP
Là où il y avait déjà des CP dédoublés, les CE1 le sont aussi. Une école de Villeneuve, Descartes, qui n’avait pas de PDMQDC, perd une classe pour dédoubler son CP. À Tonneins, l’école Ferry, en REP, se retrouve à plus de 25 de moyenne pour les classes de CE2 et CM, dans la proposition de répartition faite par l’IEN. À noter que nous avons fait réaffirmer que la répartition, in fine, relevait de la responsabilité du conseil des maître·sses et que l’IEN émettait seulement une proposition.
Postes de remplaçants :
Indispensables au bon fonctionnement des écoles, pour au moins trois raisons :
- Les écoles sont des milieux « pathogènes » en période d’épidémies saisonnières.
- La jeunesse et la féminisation de la profession créent des besoins en terme de remplacements de congés maternité.
- Les besoins en formation continue ne peuvent plus compter sur le remplacement effectué par les PES qui sont déjà sur le terrain.
L’IA s’est félicité de la baisse de la tension sur les remplacements cette année, grâce, selon lui à l’emploi de personnels contractuels. Nous lui avons répondu que nous n’avions pas vraiment remarqué que cela allait bien dans les écoles. Et également que nous n’avions plus accès aux tableaux des journées de classes non remplacées (dont nous disposions auparavant), étant donné qu’il ne veut plus nous les communiquer.
Postes RASED :
Première solution pour faire face aux difficultés d’apprentissage que l’on ne peut résoudre tout seul en classe, les postes RASED ont été laminés sur les douze dernières années.
On peut même dire que la loi de refondation de l’école a complètement ignoré ce dispositif pourtant indispensable : il y a eu un renoncement total à remettre en place des RASED complets et efficients
Nous nous félicitons de la création tant attendue et réclamée d’un poste G sur Sainte-Livrade.
Décharges de service :
Il y a eu des modifications dans les écoles de REP avec le dédoublement qui a augmenté le nombre de classes.
Défléchage de postes langue vivante :
L’IA-DASEN avait annoncé l’an dernier sa motivation à déflécher les postes langue afin de fluidifier le mouvement. À notre demande en fin de CTSD, nous avons pu examiner au moins ceux de la circonscription de Marmande qui avait transmis une demande de défléchage qui s’était perdue dans les tuyaux ; Il a donc fallu les pointer d’après la liste du site du SNUipp-FSU47 ! Les autres IEN n’avaient pas prévu ce point. À suivre donc pour l’an prochain car des collègues, selon leur circonscription se retrouvent avec très peu de postes d’adjoints disponibles au mouvement.
Autres postes :
- ½ occitan à Jaurès Marmande et ½ à la maternelle de Cocumont pour assurer la continuité de cursus déjà engagé par des élèves. Il n’y a pas de création de nouveau cursus sur le Lot et Garonne.
- 1 poste de référent ASH (coordination des dossiers d’inclusion avec la MDPH) est créé sur Castelmoron où se trouvent deux instituts, l’un pour les jeunes aveugles et un pour les jeunes sourds.
- 1 ULIS à l’école élémentaire de Layrac.
Il y a donc un effort de fait pour assister l’inclusion des élèves en situation de handicap. Mais les listes d’attente aux portes des établissements ne vont pas diminuer.
À noter, le SNUipp-FSU a obtenu que le poste EANA d’Agen, soit basé administrativement en REP, étant donné son intervention très importante dans les écoles de REP.
En résumé :
La rentrée 2018 se fera donc avec 4 classes ordinaires de moins que la rentrée 2017, malgré les 3 postes supplémentaires obtenus cette année…
Le démantèlement des RASED engagé en 2008 n’est pas compensé.
La mise en place des nouveaux dispositifs et l’augmentation des décharges s’est fait sans dotation spécifique suffisante.
Par ailleurs :
La « mécanique » des opérations de carte scolaire a vu le Recteur prendre une place prépondérante dans les choix opérés : la dotation de 3 postes a été faite cette année avec l’injonction de prioriser les postes de dédoublements en REP.
Nous l’avions déjà dit, les recteurs sont devenus de véritables « ministres régionaux ».
Ensuite, il semble bien que le cœur de notre système scolaire, c’est-à-dire la classe, n’est plus perçue de manière prégnante par notre hiérarchie.
À chaque fois que nous abordons la question des difficultés liées :
- Aux effectifs surchargés ;
- À l’appropriation des nouveaux programmes ;
- À l’organisation des nouveaux rythmes ;
- Aux conditions souvent complexes de l’inclusion ;
- Aux relations parfois difficiles avec les familles, les mairies…
Il nous est renvoyé que les écoles sont accompagnées ; que les effectifs ne sont pas si importants que cela ; que l’équité impose des choix ; que chacun-e doit se former ; que l’intelligence collective doit permettre d’améliorer les situations, voire même que la baisse des effectifs d’une école ou d’un dispositif était liée à un problème de personne.
Comme si les dysfonctionnements du système n’étaient pas perçus ou pour le moins renvoyés à la seule responsabilité de la profession…
- En amont du CTSD, le SNUipp-FSU47 a dû plusieurs fois faire corriger des informations qui étaient obsolètes ou erronées.
- Pendant le CTSD, nous avons défendu les écoles et argumenté
- Pendant des semaines, le SNUipp-FSU47 avait contacté les écoles et mis à jour ses dossiers. De fait, nous en savons souvent beaucoup plus que l’administration sur le fonctionnement réel des écoles :
Les votes :
- Les représentant-es de la FSU ainsi que celui de FO et de la CFDT ont voté contre les propositions de l’IA.
- Les représentant·es de UNSA se sont abstenu·es en CTSD
CTSD du 2 février : second degré
Le SNUipp-FSU est intervenu sur la question des SEGPA et EREA.
Nous avons relevé des heures d’atelier non pourvues et des heures effectuées par des contractuel·les. Nous lui avons demandé ce qu’il comptait faire pour faire remonter les besoins à sa hiérarchie et de veiller à ce qu’il y ait des personnels formés et avec statut de professeurs. L’IA a reconnu les situations que nous avons évoquées. Il a répondu qu’il ne ferait pas remonter de demandes de moyens particuliers au rectorat.
A noter que le représentant UNSA, s’il acquiesce à notre analyse des besoins, ne s’associe pas à notre demande sur les personnels "car les contractuels font souvent très bien leur travail".
Nous avons précisé que même s’il ne faisait pas remonter les besoins, le SNUipp-FSU le ferait puisque nous avons organisé les états généraux des SEGPA.
L’IA a réuni les chefs d’établissements et directeurs de SEGPA afin de présenter des éléments de suivi des parcours des anciens élèves de SEGPA. Il s’est engagé à les présenter lors d’un CTSD. Nous avons renouvelé notre demande d’une étude de parcours de tous les élèves qui avaient eu une proposition d’orientation, qu’elle ait été suivie d’effet ou non.
ULIS
Nous avons demandé si la création de l’ULIS à Layrac avait été prise sur le contingent des 100 postes ULIS. L’IA nous a répondu que non car le ministre souhaite annoncer des mesures lors de la journée nationale de l’autisme, en avril.
Psychologues de l’éducation nationale
Ils et elles seront ravi·es de savoir qu’on les gère "au fil de l’eau". Cela veut dire que personne ne sait rien. L’IA du 47 renvoie sur le rectorat. Le rectorat ne connaît rien des situations locales. Nous recommandons aux psychologues de prendre contact avec le syndicat dès qu’il y a un problème.
Les représentant-es du SNUipp-FSU au CTSD : Franck Chabot-Mercier ; Philippe Guillem ; Pascal Mundubeltz ; Sandrine Tastayre ; Sandra Tuffal.