Nous exigeons le renforcement des RASED, forts de leurs trois composantes complémentaires (psychologique, relationnelle, pédagogique) pour prévenir et réduire les difficultés scolaires. Les nombreux postes supprimés depuis 2008 doivent être restaurés afin d’assurer une aide auprès de tous les élèves et sur tout le territoire.
Communiqué de presse
Les organisations FCPE, SNUipp-FSU, SE-UNSA, CGT Educ’Action, Sud Education, SNPI-FSU, AFPEN, AGSAS, FNAME, FNAREN, organisations syndicales et associations professionnelles membres du Collectif National RASED tiennent à alerter l’ensemble de la communauté éducative quant aux orientations ministérielles concernant la difficulté scolaire, particulièrement en cette rentrée. La diminution des moyens alloués aux RASED et les fondements idéologiques qui régissent la gouvernance actuelle de l’Éducation Nationale ne font qu’aggraver la souffrance au travail et privent les élèves des aides nécessaires.
Depuis des années, les effectifs d’enseignant es spécialisé es se réduisent, les psychologues demeurent en nombre insuffisant, les Réseaux d’aide sont incomplets ou inexistants, les départs en formation sont bien trop rares pour répondre aux besoins du terrain, les missions sont détournées ou empêchées …
Cette réalité qui s’assombrit chaque année davantage tend à nous faire disparaître du paysage scolaire, petit à petit. De plus en plus de collègues ont un contact lointain ou plus de contact du tout avec un RASED. De fait, le travail de complémentarité professionnelle tellement nécessaire face à la difficulté scolaire ne peut plus se faire. Nous assistons à une destruction organisée et pernicieuse de ce dispositif.
Pourtant les RASED sont encore là ! Et aujourd’hui, il faut faire entendre leur voix avant qu’il ne soit trop tard.
La mobilisation doit être générale face à la mise en péril de l’école publique que vivent les élèves, leur famille et les professionnels dans leur quotidien. Dans cet objectif, il faut obtenir un plan d’urgence pour l’école dans lequel s’inscrirait le renforcement des RASED.
Cette rentrée particulière exacerbe encore davantage les contradictions entre les discours et les situations réelles. Alors même que les RASED auraient dû avoir une place renforcée pour assurer l’accompagnement des élèves les plus fragiles, mais aussi l’écoute des familles et le soutien aux équipes. Des postes d’enseignant es
spécialisé es et de psychologues ont encore été supprimés ou demeurent vacants. Les moyens d’action des Réseaux d’Aides continuent à se réduire.
Parce que nous défendons une certaine idée de l’école, celle d’une école publique qui lutte contre les inégalités, aide à devenir autonome, responsable et épanoui e, refuse la standardisation et la normalisation dictées par les évaluations nationales, nos organisations revendiquent l’urgence à se mobiliser pour notre école. Nous demandons davantage de moyens en postes et en formation. C’est en effet ainsi que les RASED pourront jouer un rôle majeur pour une véritable école inclusive.
C’est pourquoi nos organisations, membres du collectif nationale Rased, appellent à une mobilisation forte et continue sur tout le territoire.
Paris, le 2 octobre 2020