En mars dernier, nous l’avions dénoncé : les secteurs ruraux du département paient le prix fort des suppressions de postes. 12 fermetures de classes pour seulement 3 ouvertures.
Ce n’est pas faute d’avoir prévenu le nouvel Inspecteur d’Académie, fraîchement arrivé du ministère : avant de prétendre pouvoir tout gérer, il faut prendre le temps d’étudier le terrain, de consulter les acteurs locaux, enseignant
es, parent es, élu es.Les protestations actuelles des parents d’élèves contre les fermetures ou pour des ouvertures de classes sont légitimes.
Sans concertation, les classes ferment, parfois pour une baisse insignifiante du nombre d’élèves.
Sans états d’âme, des chiffres justifiant des ouvertures de classe sont écartés d’un revers de main.
Les conséquences sont claires :
- les enseignant es considèrent que les futures conditions de travail ne seront bonnes ni pour leurs élèves ni pour eux ou elles-mêmes : les demandes de mutations se multiplient.
- les parents d’élèves s’insurgent contre ces mesures qui mettent à mal les conditions de scolarisation de leurs enfants : les demandes de maintien ou d’ouverture de classes se multiplient. En cas de non réponse, les demandes de dérogation de secteur suivront.
Bref, le fragile équilibre qui permet le fonctionnement des écoles rurales est mis à mal par une gestion purement administrative du peu de moyens disponibles.
La responsabilité de l’Inspecteur d’Académie est entière sur la forme, le manque de moyens alloués par le ministère l’est aussi sur le fond.
Nous ne pouvons rester dans cette situation qui, de plus, risque d’opposer les indispensables besoins des zones rurales fragiles (ZRR) avec ceux des zones urbaines tout aussi fragiles (REP).
Il faut plus de postes pour les écoles du Lot-et-Garonne !