Le Ministère de l’Éducation est le plus important de France : 1,2 million d’agent
Après que d’autres gouvernements ont demandé à des idéologues dangereux (mais qui connaissaient ce secteur un tantinet) d’en briser les solidarités et les objectifs d’utilité publique, la logique actuelle consiste à y placer les personnes les moins compétentes possibles pour que l’exécutif puisse y faire ce qu’il veut.
Le cap est posé depuis un rapport de l’OCDE du siècle dernier : il faut ouvrir le plus largement possible ce secteur au marché. Alors on coupe, on désorganise, on perturbe afin d’abîmer ce service public. On ne peut pas reprocher aux gouvernements successifs de déroger à cet objectif.
Le point le plus important du CV des ministres nommé
Amélie Oudéa-Castera haïssait l’Éducation Nationale au point de mettre ses enfants dans une école privée catholique intégriste. Gabriel Attal n’a jamais fréquenté une école publique. Son prédécesseur, Blanquer, qui avait au moins le mérite d’avoir déjà donné des cours, a envoyé ses consignes aux profs par mail, la veille pour le lendemain, pendant ses vacances à Ibiza.
Quant à la dernière Ministre avant Borne, Anne Genetet, elle n’a absolument aucun lien de près ou de loin avec l’Éducation. Elle incarne même l’antithèse des valeurs attendues dans l’enseignement.
Venons-en à E. Borne, la dernière marionnette de Macron. Son bilan de première ministre est l’un des plus inquiétants de la Cinquième République : 23 recours au 49.3 en un an et demi, un record absolu sur un laps de temps si court, pour imposer les pires reculs sociaux depuis la Libération. Lors du repas de Noël 2022 à Matignon, Élisabeth Borne a d’ailleurs enfilé un maillot de foot floqué des chiffres 49.3 pour amuser la galerie. Ces gens savent s’amuser de la souffrance qu’ils infligent à leur propre population.
Au début de l’année dernière, Élisabeth Borne avait été jetée comme une malpropre par son patron. Finalement, elle revient. Cette fois pour s’occuper des profs, des AESH et des élèves. Mais sans rien y connaître. Et elle n’en a même pas honte, elle le revendique dans les médias. Pourtant elle a le statut de ministre d’État et de numéro 2 du gouvernement.
Et si le gouvernement Bayrou tombe, rien ne dit que le ou la prochaine ministre sera plus loyale envers l’école et la république qu’envers le système qui l’aura amené
e à cette place.Encore une fois, nous ne pouvons compter que sur nous-même, sur nos luttes syndicales pour changer la situation de nos métiers, de nos écoles.
Notre réponse à la morosité de cette période : une belle année de solidarité et d’action collective à toutes et tous.
Le secrétariat de la FSU-SNUipp 47 :
Guillaume Arruat, Mathieu Couderc, Jacinthe Fischer, Ghislaine Lafon, Audrey Paillé, Élodie Palpant, Christophe Portier, Sandrine Tastayre, Sandra Tuffal