Le temps passe,
Le ministre à la TV passe,
Le service public d’éducation trépasse.
Une nouvelle année covidée, une école-garderie confirmée, une vision des enseignant
es toujours plus dégradée.Le ministre promeut nos qualités, mais confirme la une du Figaro qui explique comment « on endoctrine les enfants », mesure les conséquences de notre « absentéisme », et chante les louanges de son protocole.
Parlons-en de son protocole. Pas besoin de le faire évoluer, car ce n’est pas lui qui s’y colle. Ce n’est pas le ministère qui se tape les mails, les appels, les parents à la grille, les appels, les mails, les parents au bout du fil, les appels, les mails et le temps de classe qui oscille.
Les équipes prises dans cette boucle infinie ont fini l’année épuisées, et vont devoir encore un peu plus puiser dans leurs ressources dès la rentrée. Jusqu’à quand auront-elles la force de supporter ces contraintes ?
Cette nouvelle année ne peut se dérouler comme les deux précédentes.
Il est temps de se rassembler, de s’unir pour montrer notre lassitude, notre fatigue, de relever la tête.
Nous appelons de nos vœux à la lutte.
Souvenons-nous de nos espoirs du monde d’après, de cette unité pour dire « plus jamais ça ». Emparons-nous des prochaines manifestations pour mettre nos dirigeants face à l’indicible désorganisation dans laquelle ils plongent les écoles en décrétant des protocoles successifs de plus en plus inapplicables.
2022 ne doit pas être une année de transition. Une transition marquerait une trahison de plus envers les valeurs humanistes que nous défendons.
2022 doit marquer une rupture. Nous ne pouvons plus continuer à avancer au milieu de cette folie.
Répondons à cet isolement collectif en nous rassemblant car c’est ensemble que nous apporterons des solutions.