Le mouvement social pour une retraite juste, solidaire et efficace s’est déployé de multiples façons pendant plusieurs mois.
Combinant des actions locales généralisées et de grandes journées de grèves, faisant travailler conjointement les comités de luttes et l’intersyndicale nationale unie, nous avons gagné la bataille des idées et fait trembler le gouvernement et ses commanditaires.
Le président des ultra-riches s’est quasiment enfui pendant plusieurs semaines. La première ministre a sauvé son gouvernement à 9 voix près. Les parlementaires soutenant la contre-réforme ont affiché clairement leur rôle de paillasson de l’exécutif.
Le pouvoir a ordonné aux forces de l’ordre de violenter les personnes qui manifestent, (qualifié es de « terroristes ») et aux parquets de les sanctionner au maximum sous des prétextes surréalistes. Toutes les ficelles pour ne pas prendre en compte la volonté du peuple sont utilisées, les unes après les autres, tout en claironnant que c’est légal, donc légitime.
Pour l’instant, la contre-réforme continue sa route chaotique mais son aboutissement et sa survie au-delà de ce quinquennat ne sont pas certain
es. Cela, on peut clairement le mettre au compte de nos actions de résistance. Et ça, nous pouvons en être fièr es et cela doit nous encourager à lutter.Dans notre département nous avons connu, pour l’instant, plus de 50 actions : des blocages, des tractages, des casserolades, des projections militantes de films, des festivités, des AG, des affichages sauvages, des discussions publiques.
Alors certes, toutes les organisations syndicales qui affichaient leur action n’ont pas participé vraiment « activement » mais pour ce qui concerne la FSU et particulièrement la FSU-SNUipp47, nous n’avons pas à rougir de notre implication et de notre rôle de facilitation d’action unitaire.
Les manifestations ont rassemblé beaucoup de monde, ont pour la plupart été très dynamiques, créatives. Parfois, nous avons surpris, y compris les forces de l’ordre et c’était bien. Nos actions ont rencontré un soutien massif de la population. Des liens se sont renoués, ou tissés entre des personnes d’âge, de milieux socio-professionnels différents autour d’objectifs partagés car discutés entre nous et non imposés par des têtes pensantes.
Donc, en conclusion provisoire, notre lutte est légitime, forte, créative et déterminée. C’est ce qui la rend dangereuse pour un pouvoir autoritaire. Elle est amenée à durer, à s’étendre et à se diversifier. L’avenir progressiste est de notre côté, que ce soit pour l’égalité sociale et salariale, pour une école émancipatrice et pour la reconnaissance de nos métiers.
Vous pouvez compter sur la FSU-SNUipp47 pour être offensive, travailleuse et consciente des réalités des collègues.
Bonne fin d’année scolaire et bonnes vacances pour les un es, bonne continuation, ou bon début, de retraite pour les autres.
Sandrine Tastayre