L’année scolaire 2023-2024 avait commencé très tôt l’été dernier avec une avalanche de mesures annoncées suite au changement de gouvernement et de ministre de l’Éducation Nationale :
- Instauration du « pacte » permettant de travailler plus pour gagner plus, en empilant des briques sensées résoudre à elles seules l’échec scolaire ;
- Extension des évaluations standardisées aux CM1, et annoncées pour tout le monde d’ici pas tard, ce qui permet déjà à l’encadrement de l’Éducation Nationale de faire des remarques négatives : « vous demandez tel poste, mais comment expliquez-vous les mauvais résultats de votre classe ? … » ;
- Reprise en main du recrutement des futur es directrices et directeurs d’école, avec une évaluation spécifique et son corollaire : la possibilité de « retirer » la mission de direction. Sans oublier l’instauration de l’autorité fonctionnelle tant auprès des collègues que des parents, ce qui n’améliore pas forcément (sic !) le climat de travail dans les écoles ;
- Sans oublier l’expérimentation de l’uniforme, le retour en grâce du redoublement, le recentrage des programmes sur « les fondamentaux », avec les guides et manuels officiels pour s’assurer que tout le monde marche au pas.
- Sans oublier non plus l’intermède Oudéa-Castéra qui, en peu de temps, a réussi à mettre au grand jour un financement et un fonctionnement de l’école privée engendrant un séparatisme social et scolaire grâce à des fonds publics, au détriment de l’École publique laissée à l’abandon.
- Sans oublier encore que ce « choc des savoirs » sera un outil fort utile pour n’importe quel gouvernement qui voudra aller encore plus loin dans la casse de l’école publique.
Et nous y voilà : l’extrême droite est aux portes du pouvoir.
Tout a été fait depuis des années par les politiques délibérées des uns, ou par les renoncements des autres. La dernière ligne droite étant assurée par les gouvernements Macron et leurs soutiens économiques et médiatiques.
Alors que faire de plus que nos traditionnelles actions syndicales ?
Attendons-nous que l’extrême droite soit au pouvoir pour lancer des actions de rue ? Au risque que nombre de nos droits à lutter soient interdits comme déjà avec la politique du ministre de l’Intérieur actuel ? Ce pari serait très dangereux.
Nous appelons à voter pour le seul programme qui va plutôt dans le sens des intérêts de l’école pour toutes et tous, émancipatrice et coopérative, qui va plutôt dans le sens d’une société plus juste et plus vivable pour l’avenir.
Nous ne sommes pas des oies blanches. Nous savons qu’un front construit en quelques heures, avec un empan aussi large, connaîtra des dissensions, des tensions, voire des décisions qui seront à contester. Et alors ? Ça s’appelle le débat démocratique. Nous n’en avons pas peur.
La FSU-SNUipp 47 sera là, comme toujours, pour l’école, pour les personnels, pour une société plus juste. Nous serons combatifs dans la rue, dans les instances, dans nos publications, nos actions.
Nous n’avons pas le choix, l’heure n’est pas à la dissension mais à l’unité. Le U de la FSU, ce n’est pas un affichage, c’est une réalité.
Votons Nouveau Front Populaire, soyons dans les luttes, défendons nos droits…
Et, dès la rentrée, quels que soient les résultats des élections législatives, syndiquez-vous. Ensemble, nous sommes toujours plus forts !
Le conseil syndical
de la FSU-SNUipp 47