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SNUipp-Infos : Rased, Psy, PEMF, ASH 1er et 2d degré
 Mis en ligne en mars 2020
 Modifié le 28 juin 2023
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Pour en savoir plus sur :

ASH 1er et 2d degré, psychologues de l’éducation nationale, maîtres formateurs
Publications ciblées : dossiers thématiques.
Les liens ci-dessous pointent vers le site national du SNUipp.

Renforcer l’ASH
Après avoir démantelé les droits à la retraite, le gouvernement Borne dérégule la rémunération des enseignantes.
Le pacte voulu par le candidat Macron et mis en œuvre par Pap N’Diaye remet en cause le statut, met en concurrence les enseignantes, promeut l’individualisme face au travail collectif. Les enseignements adaptés et spécialisés ne sont pas épargnés.
Lors de la conférence nationale du handicap, le Président Emmanuel Macron a annoncé des mesures pour l’école inclusive sans réelles améliorations pour les personnels.
Pour la FSU-SNUipp, il est urgent de mettre les moyens nécessaires pour que l’école inclusive permette la scolarisation de chaque élève dans les meilleures conditions avec des personnels en nombre suffisant, formés et reconnus.
L’affaiblissement programmé des LP et le plan social qu’il implique doit nous alerter car la voie professionnelle n’est vue par le gouvernement que comme une réserve d’emplois.
Il est urgent de donner des moyens supplémentaires à l’enseignement adapté : départs en formation massifs, création d’un quatrième poste de PE spécialisée en SEGPA, versement de l’ISOE. Cette valorisation est une bataille à mener collectivement dans les établissements et les instances paritaires.

Former à concevoir
La reconnaissance professionnelle est aussi importante que la reconnaissance salariale, confirme la sociologue Sandrine Garcia.
Ce qu’elle démontre pour les PE vaut tout autant et en particulier pour les formatrices et formateurs. Or que voyons-nous venir ? Encore et toujours des prescriptions.
Quatre notes parues au BO en janvier confirment l’idée problématique selon laquelle les « fondamentaux » (lire, écrire, compter) seraient la « condition de l’autonomie de pensée des élèves » et donc, de la « lutte contre les inégalités scolaires et sociales ».
Pourtant, le socle commun de connaissances, de compétences et de culture et les programmes portent une autre conception de l’émancipation des élèves, grâce aux différents langages : oral, écrit, littéraire, scientifique, artistique, corporel…
Les formatrices et formateurs devront faire face à un pilotage encore plus serré de leur travail avec le « conseil académique des savoirs fondamentaux ».
L’école et les PE ont pourtant absolument besoin qu’elles et ils conservent une haute idée de leur mission, car la démocratisation de la réussite scolaire dépend plus que jamais d’une formation capable de faire des PE des conceptrices et concepteurs de leur métier.

“64 ans, c’est non”
La réforme des retraites a mis nombre de personnes dans la rue. Dans le contexte actuel, elle apparaît pour les PsyEN comme un camouflet supplémentaire de la part du gouvernement. Les conditions de travail dans l’Education nationale se dégradent à tous les niveaux et la pénibilité [1] n’apparaît jamais comme une caractéristique du travail de psychologue.
Si effectivement, le corps est peu sollicité, il reste que la charge mentale, le travail empêché et notamment un certain sentiment d’impuissance tiennent une grande place. Les pressions au testing incessant constituent autant d’entraves à la liberté de fonctionnement, empêchent d’être concepteur de son métier, d’intervenir auprès des élèves en difficulté et poussent nombre de PsyEN au burn out ou à la démission….

Alors quand le gouvernement essaie d’imposer une durée de travail plus longue, dans de telles conditions, la coupe est pleine et c’est la légitime colère qui s’exprime dans la rue.

ASH : austérité à tous les étages
Cette rentrée scolaire, malgré le changement de ministre, ne s’est pas différenciée des précédentes : recrutement de personnels contractuels, postes vacants, 2000 suppressions de postes à la rentrée 2023,…
Dans l’ASH, la rengaine est la même : RASED incomplets, manque de postes en établissements spécialisés, inclusion sans moyens nécessaires pour éviter de la souffrance au travail, sur-effectifs en ULIS, hors cadre règlementaire…
Sans prévention, ni prise en charge adaptée des élèves en grande difficulté scolaire, ni AESH pour accompagner l’élève, le « toutes et tous capables » est menacé.
L’absence d’une politique ambitieuse pour l’ASH est criante. Le collectif national unitaire RASED le déplore depuis de longues années.
La formation CAPPEI ne répond pas aux attentes du terrain sauf à vouloir faire des économies sur l’adaptation scolaire.
Le SNUipp-FSU s’engage avec la profession dans son ensemble pour donner enfin les moyens à l’enseignement spécialisé de remplir ses missions.

Mission : formation
A la rentrée 2022, la formation des enseignant.es et la situation faite aux PEMF et CPC fait de nouveau l’actualité. Déploiement d’une énième réforme de la formation initiale, recrutement des listes complémentaires, de personnels sous contrat qu’il faut outiller dans l’urgence, mise en place des écoles académiques de la formation continue ou brouillage des missions avec l’intégration des CPC dans les évaluations d’école…
À la charge de travail déjà écrasante s’ajoute le renforcement du sentiment de perte de sens des métiers de la formation, quand le temps manque pour penser son travail ou quand la feuille de route institutionnelle des PEMF et CPC conduit au dévoiement de l’accompagnement des enseignantes des écoles.
Face au renoncement ministériel pour une formation de qualité, le SNUipp-FSU porte la nécessaire reconnaissance de la professionnalité des formatrices et formateurs, l’allègement de leur charge de travail, mais aussi l’engagement à résister aux dispositifs qui les déportent de leur métier.