FSU-SNUipp 47
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La FSU-SNUipp est en deuil …
Jean-Claude Davenne, militant de l’éducation populaire nous a quittées
 Mis en ligne en décembre 2023
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Cérémonie au crematorium de Lafox, mardi 26 décembre à 15 h 15.
Selon ses vœux, ni fleurs, ni couronnes. Des dons seront recueillis au profit de Sidaction

Parce qu’il le fallait

À tes débuts professionnels, tu es tombé dans le bain des images et du son.
Parce qu’il le fallait, tu t’es engagé dans la grande épopée des ciné-clubs de la Ligue de l’Enseignement.
Donner à voir et à entendre des contenus culturels dans le Lot-et-Garonne rural relevait de l’éducation au service du peuple : l’éducation populaire.

Au début des années 80, parce qu’il fallait libérer les ondes, tu t’es engagé dans la création de Radio-Bulle.
Toujours le même objectif : produire et mettre à disposition du plus grand nombre des informations et du contenu libérés des pouvoirs.

Au début des années 90, parce qu’il le fallait, tu as participé à la création du SNUipp 47.
La défense collective de ta profession méritait un outil syndical à la hauteur, sans compromissions.
Jusqu’au dernier moment, et encore au début du mois, tu étais venu au local pour aider au pliage et à l’étiquetage du dernier numéro du bulletin syndical Singuliers-Pluriel.

Au début de ta retraite, parce qu’il le fallait, tu es retourné aux images et aux sons en t’investissant encore plus dans « Les Montreurs d’Images ». Sans oublier la Jeunesse au Plein Air (JPA 47), et puis la Fédération Générale des Retraitées (FGR 47).

« Parce qu’il le fallait » ne doit pas être compris de travers.
Il n’est pas question d’obligation de service. Il n’est pas question d’occupationnel charitable. Il n’est pas question de recherche de médailles. Il n’est question d’aucune allégeance à qui ou quoi que ce soit.
Juste la nécessité de donner une dimension collective à la vie.

Tu n’as jamais oublié que l’école peut - et doit - être émancipatrice pour les élèves, que le curseur devait être du côté des plus faibles et que l’éducation, c’est avant tout l’apprentissage de la coopération, avec ses difficultés et ses richesses.

Pour alléger un peu notre peine, nous retiendrons que tu n’auras pas eu à connaître la loi scélérate sur l’immigration votée par celles et ceux qui ne causent que d’obligations, de charité, de colifichets, d’allégeances, mais jamais de « vivre ensemble », jamais de « collectif ».

Tu laisses beaucoup de souvenirs de discussions, de rires, d’actions.
Tu nous manques déjà mais nous sommes heureuses et heureux d’avoir croisé ta route.

Salut camarade.

Ci-dessous, retranscription d’un entretien publié par la Ligue de l’Enseignement en 2011 :