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Depuis 2016, et tous les deux ans, les Montreurs d’Images fédèrent les associations du département qui militent pour la défense et la promotion des Droits humains. L’objectif est de mener, ensemble, à l’aide du cinéma, une réflexion sur l’état de ces droits en France et dans le monde.
Il y a 80 ans, lorsque les alliés libèrent les camps d’extermination et qu’ils ne peuvent que constater l’ampleur du génocide dont les nazis se sont rendus coupables, le mot d’ordre qui va animer la communauté internationale est : « plus jamais ça ».
Et c’est pour atteindre cet objectif qu’est signé le 10 décembre 1948 la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité ».
Mais la veille, c’est la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide qui était adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies. Elle est le premier traité sur les droits humains adopté par la communauté internationale, qui s’engageait ainsi à ne plus jamais laisser se produire des atrocités telles que celles qui avaient été commises pendant la seconde guerre mondiale.
Mais au printemps 1994, lorsque la communauté internationale ferme les yeux sur le génocide des tutsis qui, en 100 jours, fera un million de morts, force sera de reconnaitre que le « plus jamais ça » n’était qu’une formule incantatoire… comme cela l’est trop souvent lorsque l’on songe aux Droits Humains.
Depuis 2016, et tous les deux ans, les Montreurs d’Images fédèrent les associations du département qui militent pour la défense et la promotion de ces Droits.
Pour cette 5e édition, elles ont sélectionné 13 films qui traitent évidemment des libertés et droits fondamentaux classiques, comme le droit à la vie, le droit à la sûreté, le droit à l’égalité ou le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais qui vont aborder aussi ces nouvelles prérogatives de l’Humain que sont le droit à la santé, qu’elle soit physique ou mentale, ou le droit à l’environnement.
Face à la réalité de l’état de ces droits que le cinéma nous dévoilera, nos rencontres, nos échanges et nos débats qui suivront les projections devront nous (re)donner confiance dans l’espoir d’un monde nouveau, à l’instar de ce qu’est le printemps.
C’est en tous les cas notre objectif résumé en un mot : VICTURI. En latin, il a un double sens : ceux qui vont vivre ; ceux qui vont vaincre.
En espérant que vous serez nombreux à vous y associer, pour que vivent et triomphent les Droits Humains.
Pour l’équipe des Montreurs d’images,
Laurent Bruneau