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Aide personnalisée : On attend toujours le bilan de l’administration !
 Mis en ligne en novembre 2009
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Sans doute ce bilan n’est-il pas très glorieux pour que les experts en communication du gouvernement ne le mettent pas en avant dans les médias … Alors après une année d’aide personnalisée, ça ressemble à quoi sur le terrain ?

Le premier bilan de ces deux heures d’aides personnalisées qui peut être fait objectivement montre que ce dispositif accroît sensiblement la fatigue des élèves et des enseignants. Par contre, le travail en petits groupes est apprécié, ce qui n’étonnera personne et va dans le sens de notre revendication de plus de maîtres que de classes.

Le deuxième est que bien souvent elles ne répondent pas à l’objectif attendu. Dans bien des situations, le « soutien » s’assimile davantage à une « redite » des séances en classe, à de l’aide aux devoirs ou se montre insuffisant pour répondre à une réelle remédiation.
Elles sont vécues comme « en dehors » du travail de classe et perdent de leur sens pour les enfants. Ce mode de fonctionnement tend à rendre « l’élève aidé » toujours plus dépendant de l’aide proposée.

Par ailleurs, repérer et différencier certains élèves du reste de la classe en les faisant venir en dehors du temps obligatoire, pour des activités qu’ils ne partageront pas avec leurs pairs, peut avoir l’effet inverse de celui recherché et les pointer encore un peu plus comme étant « ceux » en difficulté.

Ce dispositif ne répond pas non plus à la difficulté scolaire qui ne peut être prise en compte que par des enseignants spécialisés fonctionnant en RASED dont nous réclamons le maintien et l’amélioration.

La première revendication du SNUipp reste un retour à 26 heures d’enseignement pour tous les élèves mais le SNUipp, qui ne fait pas partie des syndicats qui ont signé cet accord, ne peut pas laisser les collègues seuls face à de telles absurdités, voici donc la proposition que nous faisons :

  • Utiliser ces heures en concertation en proportion au moins égale avec la prise en charge d’élèves. Cette prise en charge s’effectuant sur la totalité des élèves, par groupes et par roulement.
    La prise en charge de tous les élèves nous semble être la seule solution pour ne pas placer les enseignants dans la posture de tri des élèves (donc de risque de stigmatisation) qu’ils refusent, et de mise en concurrence avec le RASED qui conduirait à terme à sa disparition.

En effet, la prise en charge de tous les élèves avec un temps de concertation suffisant, permettrait aux enseignants de réfléchir collectivement à des outils, des stratégies, des expérimentations et des pratiques innovantes.
Activités qui, vécues par tous les élèves permettent une continuité et peuvent être intégrées dans les projets de classe et d’école, et s’opposent au processus de « repérage ».

Certaines activités telles l’évaluation-langage ou les ateliers de langage en maternelle ne peuvent se faire qu’en petits groupes avec une hétérogénéité dans le groupe. De même que la réelle mise en situation-problème ne peut se faire qu’en petits groupes hétérogènes.
Ce sont des activités que l’on voit peu dans les classes car les conditions ne sont pas réunies pour les rendre efficaces et qui pourtant permettent aux élèves d’élaborer leurs savoirs entre pairs.

Un temps de concertation conséquent permettrait aux équipes d’avoir une réflexion « commune » sur des objectifs pédagogiques communs, au lieu de laisser les enseignants seuls face aux difficultés des élèves comme c’est le cas aujourd’hui, et d’y associer pleinement le RASED.

Il permettrait également aux équipes d’élaborer les conditions de la prise en charge des élèves et leur aide aux apprentissages dans une réflexion commune, qu’ils ne peuvent plus avoir actuellement avec l’éclatement des emplois du temps et la difficulté de leur organisation.

L’augmentation de ce temps permettrait également de rencontrer les parents qui, confrontés à ces dispositifs qui peinent à montrer leur cohérence, perdent confiance en l’institution et de les associer à l’aide que l’école doit apporter à leurs enfants.

Un temps de concertation conséquent et la prise en charge de tous les élèves, permettent de répondre à l’un des objectifs premiers du service public d’éducation qui est de faire progresser et réussir « tous » les élèves et qui est également au cœur de notre action syndicale.

Voici une proposition qui nous semble bien plus sérieuse que les injonctions de l’administration de faire du chiffre sans tenir compte des élèves, des enseignants, et qui semblent guidées par des ronds de cuir n’ayant aucune connaissance pédagogique.

Mylène DENIZOT

Vous trouverez ci-contre une proposition de lettre pour informer les parents, il suffit de compléter la partie organisation de votre école.