Plus comme avant
Pour imposer sa loi « retraite », l’exécutif aura usé d’une incroyable inventivité procédurale : projet de loi de finances rectificative, règlement du Sénat et votes bloqués, 49.3, interprétations du Conseil Constitutionnel, article 40 empêchant un vote d’abrogation des 64 ans…
Mépris des élu es comme des contre-pouvoirs… Répression policière dont des militant es de la FSU ont aussi été victimes, interdictions de rassemblements, cités verrouillées lors de déplacements présidentiels et ministériels…
Le premier semestre 2023 laissera des traces profondes.
Ces ruptures mettent en grand danger la démocratie. Elles discréditent pour longtemps les responsables des coups de force à répétition et déroulent le tapis rouge pour un régime de plus en plus autoritaire, décomplexant les mouvements d’extrême droite.
Mais, semant la panique du côté du pouvoir, la puissance des mobilisations n’est pas près de s’effacer des mémoires. Isolé, pour imposer ses choix néolibéraux en tous domaines (retraites, mais aussi école, salaires et pensions, santé, emploi, immigration, environnement, services publics…), le pouvoir ne trouve d’autres recours que d’ignorer les aspirations à la justice sociale de toute une population et contourner le parlement. Face à ce niveau de mépris, la force et l’unité des organisations syndicales chez les retraité es comme chez les actives et actifs comptera. Elles travaillent, au-delà de leurs différences, à imposer l’objet de discussions et négociations avec le patronat et les ministères. La donne a changé.
Les organisations de retraité es du groupe des 9 participeront à cette pression sociale.
Plus nombreux en 2022-2023, les retraité es adhérent es de la FSU-SNUipp se sont beaucoup mobilisé es. Dès la rentrée, elles et ils retrouveront ce chemin. Il n’est du pouvoir de personne de piétiner ainsi toutes les générations !