Côte à côte
Chacun le constate et s’en inquiète : les dépenses pour se nourrir, se chauffer, se soigner, se loger ou encore se cultiver augmentent bien plus vite que les pensions.
Décalage inéluctable ? Le réchauffement climatique dérègle nos vies et recèle bien des dangers. Rien à faire ? Les libertés publiques régressent. Au nom de quoi ?
Les choix du président de la République et de sa majorité relative font peser reculs et menaces sur l’ensemble du monde du travail.
Défendre le droit de vivre dignement a chaque étape de la vie et donner crédibilité aux revendications syndicales nécessitent donc d’interroger ces choix et tout particulièrement ceux qui aggravent l’inégale répartition des richesses, contournent et ignorent les défis climatiques ou la démocratie sociale, ce dont l’extrême droite fait son miel.
Les retraité·es, cibles de choix, ne sont pas seul·es dans le collimateur.
Le droit de la jeunesse à se former, à construire son avenir est entravé. Celui des salarié·es en recherche d’emploi à être correctement indemnisé·es est dénié.
L’amélioration des rémunérations et des conditions de travail n’est obtenue qu’au prix de mobilisations et de pressions syndicales fortes.
Reculer encore l’age de départ en retraite et augmenter la durée de cotisation, s’inscrit dans cette vision libérale : diminuer la dépense publique tout en épargnant les hauts revenus et les grandes entreprises d’une juste et nécessaire contribution.
Conséquence : amputer encore le temps passé à la retraite et le niveau de vie des personnes retraitées actuelles et à venir.
Le gouvernement garde son cap mais renouvelle l’habillage après le cuisant échec du système à points, craignant le mouvement social au point de travestir l’équilibre financier du système de retraites en dette prétendument abyssale. Une large majorité des Français s’y refuse. Les retraité·es seront de nouveau aux cotés des jeunes, des actives et actifs pour promouvoir une autre conception de la retraite.
Les propositions d’amélioration en matière de retraite comme de niveau de vie, d’accès aux soins et aux services publics ne manquent pas… Les possibilités de financement non plus !