« Le service public d’éducation (…) reconnait que tous les enfants partagent la capacité d’apprendre et de progresser. Il veille à l’inclusion scolaire de tous les enfants, sans aucune distinction. » (Code de l’éducation) Si les personnels des écoles (PE, AESH, PsyEN) partagent largement cette ambition, force est de constater que les moyens manquent cruellement sur le terrain pour y parvenir. Du 20 mars au 6 avril 2025, La FSU-SNUipp a donné la parole aux personnels et les a invité à choisir les priorités à mettre en place pour améliorer l’accueil et la scolarisation de l’ensemble des élèves. Les personnels ne demandent pas des ajustements à la marge : cʼest un changement radical Invités à choisir parmi 7 propositions, les participant Pétition et réunions publiques initiées par l’intersyndicale éducation 47 : FSU 47, CGT Éduc’action 47, FNEC-FP-FO 47 Nous condamnons la logique ministérielle visant à renvoyer aux élèves, aux familles et aux personnels la seule prise en charge de la gestion du handicap à l’école mais également la responsabilité de l’échec de l’inclusion en milieu ordinaire alors que c’est aux pouvoirs publics de proposer des solutions diversifiées avec tous les moyens nécessaires à une scolarisation réussie. Une école inclusive sans moyens ne peut exister, c’est pour cela que nous, signataires de la pétition ci-dessous, exigeons :Bilan de la consultation du SNUipp
Avec plus de 67 000 répondant es en deux semaines, c’est plus d’un personnel sur cinq qui s’est emparé de la consultation. Cette participation record est la preuve que l’inclusion est un sujet central pour la profession et une préoccupation majeure dans les écoles. De fait, l’école inclusive est une réalité à laquelle chaque enseignante et enseignant se trouve désormais confronté régulièrement au cours de sa carrière.
de cap quʼils réclament pour lʼécole inclusive. Leur parole doit être entendue.
Ce quʼexpriment les personnels, cʼest quʼils souhaitent continuer à accueillir tous les élèves,
mais pas dans les conditions de maltraitance institutionnelle actuelles. Lʼinclusion ne peut plus
être une vitrine politique. Elle doit devenir une réalité concrète, avec des moyens à la hauteur.
LʼÉtat doit enfin prendre ses responsabilités : la FSU-SNUipp appelle solennellement le
gouvernement à organiser des États généraux de lʼinclusion, réunissant ministère,
organisations syndicales représentatives des personnels, associations et parents dʼélèves.
Cette exigence sera portée par la FSU-SNUipp auprès de lʼexécutif, de lʼAssemblée nationale et
du Sénat.
Lʼécole inclusive ne peut rester une promesse trahie. Elle doit devenir une promesse tenue.Intersyndicale départementale
À l’occasion du 20e anniversaire de la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, les organisations syndicales du Lot-et-Garonne dressent le constat que notre département, l’école inclusive n’en a que le nom.Pétition
https://www.petitionenligne.fr/pour...Réunions publiques
AGEN Je. 20 mars 20h00 Rotonde du stadium MARMANDE Ma. 08 avril 20h00 Salle Beyssac VILLENEUVE/LOT Je. 10 avril 20h00 Maison de la Vie Associative Webinaire national du SNUipp
20 ans après la mise en place de la loi handicap, la FSU-SNUipp a organisé un webinaire sur la question de l’inclusion à l’école afin de dresser un état des lieux mais également proposer des solutions afin d’améliorer le système avec les chercheurs Yves Reuter et Alexandre Ployé.
A travers l’intervention de chercheuses et chercheurs sur la question, le syndicat met en lumière différents points de vue et propose des pistes d’amélioration du système. Une école émancipatrice pour toutes et tous, tel est l’enjeu de l’école inclusive. Si les principes généreux fixés par la loi de 2005 sur le handicap restent largement partagés par toutes et tous, il n’en reste pas moins que la mise en application de la loi sans moyens reste reste très problématique à l’école.
Au fil d’une décennie marquée par la présence toujours accrue des élèves dits à besoin éducatifs particuliers dans les classes ordinaires, jamais les pouvoirs publics n’ont manifesté une volonté politique à la hauteur de l’immense défi éducatif et humain proposé. Poursuite du démantèlement des RASED, empilement de textes et structures camouflant mal une stratégie de redéploiement de moyens, inclusion sans l’encadrement humain suffisant, sans formation ni accompagnement des personnels …
Tous les rapports le montrent, cette politique a eu pour effet de dégrader les situations d’enseignement et les conditions de travail dans les classes pouvant entraîner mal être voire souffrance des élèves et des personnels. Le revoir ici : https://youtu.be/c8lEue2edTk
Pour aller plus loin : Rapport de l’IGAS (texte complet ici : https://www.igas.gouv.fr/acte-ii-de-lecole-inclusive). Il est à noter que ce rapport, daté du mois d’août 2023, n’est publié qu’en mars 2025. Son analyse n’est donc pas centrée sur le contexte récent du système éducatif.
Tout comme le rapport de la cour des comptes de septembre 2024 relatif à l’école inclusive, ce rapport centre son analyse principalement sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap, laissant pour compte les domaines de l’adaptation et de la prévention.
Le rapport est structuré en trois parties. La première fait un état des lieux de « L’acte I », la seconde pointe les limites aux ambitions d’une école plus inclusive et la troisième dégage un ensemble de 26 recommandations.
La lecture de ce rapport abonde les inquiétudes premières déjà formulées par la FSU-SNUipp quant au déploiement de l’acte 2 de l’école inclusive. Les PAS, colonnes vertébrales de cette dynamique, déployés sans un bilan objectif des PIAL, deviendraient les nouveaux outils de gestion comptable des ressources humaines en pénurie. Ils mêleraient les structures du secteur médico-social, asséchées par des baisses drastiques de moyens, ainsi que celles de l’éducation nationale dont nous connaissons les réalités, dans un “mille feuille” illisible de dispositifs et personnels.
La FSU SNUipp a engagé le travail pour faire son propre bilan des expérimentations en cours et à évaluer leurs effets sur les conditions d’apprentissage des élèves et les conditions de travail des enseignant⋅es spécialisé⋅es, des AESH et des psy EN.