Les « repères » de la DEPP : Concepteur En CP, la DEPP indique qu’entre 2019 et 2024 les résultats en français et en mathématiques des élèves sont comparables. Pour la FSU-SNUipp, il n’y a pas de hausse significative, contrairement à ce qu’écrit le ministère dans son communiqué de presse, il n’y a qu’une hausse relative en mathématiques en CE1.Documents de référence
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https://www.education.gouv.fr/media...Le Contenu
Ces équipes sont coordonnées par la DEPP sous l’égide du CSEN [2], de la DGESCO [3] et de l’IGÉSR [4].
La FSU-SNUIPP dénonce toujours l’absence de didacticien nes, de chercheur euses hors du CSEN. Pour mémoire : tous les membres du CSEN sont réunis par la même épistémologie – les essais contrôlés randomisés, l’éducation « fondée sur les données probantes » - ce qui écarte la sociologie des apprentissages, et toutes les recherches en sciences de l’éducation qui n’entrent pas dans cette épistémologie (études qualitatives).Les Résultats
CP et CE1 :
En CE1, la DEPP indique que les résultats en français sont stables sauf pour une compétence « lire des mots à voix haute » qui progresse de 3,4 points quand les compétences « écrire des mots dictés » et « comprendre un texte lu seul » baissent respectivement de 3,2 points et de 1,2 points. Les compétences en mathématiques progressent en 5 ans de 1,2 points à 3, 4 points.
La politique éducative conduite ne produit donc pas d’effet, ni en termes “d’élévation de niveau”, ni en termes de réduction des inégalités scolaires.
Dans le secteur privé, les résultats des élèves sont majoritairement plus élevés que dans le public. Aucune analyse de ces résultats n’est faite par la DEPP.
Dans le secteur public, les écarts de réussite entre les élèves scolarisé es en EP et Hors EP sont stables en français et en mathématiques depuis 2019.
En mathématiques, les écarts entre Hors EP et REP/REP+ vont dans le même sens qu’en français même s’ils sont moins marqués. La résolution de problèmes reste la compétence où les écarts sont les plus importants.
En français en général, et en résolution de problèmes pour les mathématiques, les élèves de REP+ sont globalement plus nombreux dans le groupe à besoins et dans les groupes fragiles que les élèves du public hors REP.
CE2 :
1re année de passation.
En français, les écarts de maîtrise entre les élèves scolarisé
En mathématiques, les écarts sont également très marqués entre les élèves scolarisés hors EP et les élèves scolarisés en REP+. Ils varient de 4 à 21 points et sont les plus élevés en résolution de problèmes.
Évolution entre le CE1 et le CE2 :
En français, on constate que les scores de fluence ne varient guère (68,7% et 67,7% de réussite), par contre la compréhension d’un texte lu seul baisse de 83,4% de réussite en CE1 à 62,4% en CE2.
CM1 :
On constate une reproduction des écarts de réussite constatés pour les niveaux inférieurs entre les élèves du privé, du public hors EP, en REP et en REP+. Les élèves scolarisé
En français, les écarts entre les élèves scolarisé es en public hors EP et en REP+ sont très importants allant de 14 à 25,5 points. A noter : La proportion d’élèves de REP+ se situant dans le groupe à besoin pour la compétence « Lire à haute voix » (ici seule la rapidité d’oralisation est évaluée) est de 44,8 % alors que pour les compétences de compréhension le pourcentage d’élèves de REP+ se situant dans le groupe à besoin est inférieur à 18 %.
En mathématiques, les écarts de réussite se retrouvent entre les élèves scolarisé
es en EP et hors EP. Les écarts les plus importants étant relevés pour la « résolution de problèmes ».CM2 :
1re année de passation.
En français, les écarts de maîtrise entre les élèves scolarisé es dans le secteur public hors EP et celles et ceux scolarisé es en REP+ varient de 15 à 26 points selon les compétences évaluées.
Les écarts sont supérieurs à 20 points pour « comprendre un texte lu seul(e) », « savoir trouver des synonymes et des mots de la même famille » et « utiliser des marques d’accord pour les noms et adjectifs ».
L’écart le plus important concerne la compréhension d’un texte lu seul e (25,8 points). L’écart le moins important concerne la différenciation des principales classes de mots (15,3 points).
En mathématiques aussi, les écarts sont particulièrement marqués entre les élèves scolarisé
Entre le CM1 et le CM2, la compréhension d’un texte lu seul baisse de 66,9% de réussite à 55,4%.
Questionnaire à destination des enseignant
esOn notera que l’on ne connaît pas le taux de répondant
es aux différents questionnaires. Cependant dans la mesure où le nombre de participations se situe entre 2908 et 4839 et que celui pris en compte pour établir les données (réponses complètes) varie entre 1401 et 1937, on sait d’ores et déjà que l’analyse des réponses n’est pas fiable au regard du nombre possible d’enseignant es pour chaque niveau.Quelles sont les évaluations utiles aux progrès des élèves ?
Pour le 1er degré, la conférence de consensus du CNESCO de novembre 2022 est très claire :
« Les enseignants étant polyvalents, ils peuvent mesurer les adaptations et les savoirs d’un élève, tout au long de la journée, par des activités relevant de plusieurs champs disciplinaires. L’évaluation ne devrait alors s’appuyer que sur des situations informelles, non normatives et quotidiennes pour permettre d’installer les apprentissages fondamentaux sur un temps long, au rythme de chaque élève. Ces situations évaluatives évitent d’engager l’élève (et souvent sa famille) à caractériser l’échec comme la marque d’une incapacité ou d’une absence de don pour une matière voire même « pour l’école » dès le début des apprentissages. » (Recommandation n°20)