La multiplication des conflits, des agressions bellicistes, la montée des régimes autoritaires qui menacent les droits et les libertés, le capitalisme prédateur et autoritaire qui accroît les inégalités et pille les ressources, plongent un peu plus le monde dans le chaos.
En France, un an après la dissolution, malgré la crise institutionnelle, les politiques néolibérales d’austérité budgétaire, avec un objectif de 67 milliards d’euros d’économies en 2030 sans augmenter les recettes, continuent de démanteler les services publics.
Les inégalités sociales n’ont jamais été aussi élevées et le RN, dont les idées et les actions infusent le champ politique y compris au sein du gouvernement, caracole toujours plus haut dans les sondages.
Si la campagne du NFP a temporairement éloigné l’extrême-droite de l’accès au pouvoir, le danger demeure et notre responsabilité syndicale dans la période est immense.
Face aux attaques frontales gouvernementales actuelles et pour éviter le pire en 2027, nous devons être porteur ses d’espoir et d’alternatives durant les 3 prochaines années.
Dans ce contexte d’instabilité politique permanent et d’échéances électorales, un engagement sans faille de notre syndicat est indispensable pour intervenir dans le débat public et construire les fronts de résistance au plus près du terrain afin de porter un autre projet pour l’école et pour une société plus juste, plus solidaire, plus écologique, plus féministe.
Pour mettre un coup d’arrêt aux politiques néolibérales et barrer la route à l’extrême droite, la FSU-SNUipp travaille en lien avec les différentes composantes du mouvement social. Au sein de la FSU, elle s’attelle concrètement à la construction d’une « maison commune » du syndicalisme de lutte et de transformation sociale, avec la CGT et Solidaires, sans exclusive.
Budget
Le budget 2026 confirme la rigueur imposée au service public, singulièrement à celui de l’éducation. Dès maintenant, la FSU-SNUipp mène une campagne à destination des personnels pour construire une mobilisation d’ampleur.
À cette fin, la FSU-SNUipp avec la fédération s’adresse à l’intersyndicale pour porter la perspective d’une journée de grève à l’automne préparée sur le budget, au sein d’un plan d’action structuré avec un calendrier clair qui débutera de façon simultanée dans tous les départements, à travers des temps forts coordonnés (meetings, expressions publiques, grèves, manifestations, rassemblements, interpellation des élu.es…) et un travail de proximité (tournées d’écoles, RIS, AG, stages, webinaires…) de nature à permettre l’amplification du mouvement.
Cette mobilisation doit porter sur des revendications concrètes pour l’Ecole : moyens pour l’école inclusive, revendications des AESH (statut, métier, salaires), conditions de travail, salaires, remplacement, défense de l’éducation prioritaire … afin de défendre le service public d’éducation. La FSU-SNUipp réaffirme la nécessité d’un plan d’urgence pour les DROM. Elle proposera un contre budget pour l’école.
A la sortie du conclave et pour les 80 ans de la sécurité sociale, la FSU-SNUipp portera également la nécessité de mobilisations larges pour défendre notre système de protection sociale et nos retraites, en exigeant l’abrogation de la réforme 2023, et réaffirmera ses mandats.
Militant pour une meilleure répartition des richesses et pour un niveau de vie digne, la FSU-SNUipp, retraité
es et actif ves, avec la fédération et au sein du « G9 », appelle à une mobilisation en octobre. Elle diffuse la pétition pour le maintien de l’abattement de 10%, la non-augmentation de la CSG, la revalorisation de toutes les pensions, au moins au niveau de l’inflation.Politiques éducatives et école inclusive
Détournant l’opinion publique des réels enjeux pour l’École, la convention citoyenne sur les temps de l’enfant débute dans un contexte où l’École publique se dégrade au profit de l’école privée. La FSU-SNUipp réaffirme les enjeux essentiels et les urgences de l’Ecole, s’oppose aux politiques éducatives déployées et porte ses alternatives. Elle continue à décrypter les orientations ministérielles et la façon dont elles font système, détruisant les collectifs pédagogiques, accentuant les logiques de contrôle et de formatage, mettant au pas les enseignant
Dans ce contexte, la FSU-SNUipp défendra le renforcement de l’éducation prioritaire.
Elle maintient sa consigne de blocage des évaluations nationales selon différentes modalités et continue son travail de conviction sur leur nécessaire abandon. A moyen terme, elle poursuit sa campagne de reprise en main du métier et du fonctionnement de l’école afin de permettre à la profession de résister aux injonctions.
Une transformation de l’École, qui s’accompagne de moyens supplémentaires humains et matériels, est impérative pour réussir le défi d’une École réellement inclusive et émancipatrice. La FSU-SNUipp fera vivre sa campagne syndicale sur l’École inclusive en portant ses revendications pour déboucher sur une mobilisation dans le cadre de son plan d’action. En parallèle, l’obtention d’un statut pour les AESH, par le renforcement de la mobilisation intersyndicale (journée de mobilisation, grève nationale, manifestation à Paris…), doit être l’aboutissement de la large pétition portant leurs revendications.
Salaires et attractivité du métier
En raison des choix budgétaires, le ministère a renoncé à son projet d’un déroulé de carrière plus rapide et identique pour toutes et tous avec un premier rendez-vous de carrière déconnecté de l’avancement dans la classe normale. Les métiers d’enseignant
e, de psyEN et d’AESH souffrent d’un manque d’attractivité et de reconnaissance.La nécessaire revalorisation salariale doit s’accompagner d’une amélioration des conditions de travail. De l’entrée dans le métier jusqu’à la retraite, les personnels doivent disposer de moyens nécessaires pour exercer dans de bonnes conditions, pour répondre aux enjeux de l’école et redonner du sens à leur métier. Le collectif de travail, mis à mal par un management autoritaire, doit être remis au centre et les personnels doivent reprendre la main sur leur métier.
Égalité professionnelle et luttes féministes
La FSU-SNUipp avec la FSU, a œuvré pour obtenir des avancées, insuffisantes, sur la santé des femmes dans le plan d’action pour l’égalité professionnelle. Elle continuera à revendiquer des moyens et un budget dédiés pour faire vivre les actions et éradiquer les inégalités. Dans une profession très féminisée, l’engagement contre les inégalités salariales et de carrière doit être au cœur de notre agenda syndical. Il nous faut le faire connaître aux personnels pour les engager, de manière unitaire, dans les luttes féministes et combattre ensemble les inégalités et les violences patriarcales.
Lutte contre les discriminations, le racisme et l’extrême-droite
Pour contrer la montée de l’extrême-droite qui repose notamment sur les racismes et la xénophobie, la FSU-SNUipp réaffirme ses valeurs d’égalité, de solidarité et lutte contre toutes les discriminations. Elle s’impliquera davantage dans VISA et construira les initiatives permettant l’unité la plus large possible des composantes associatives, syndicales et politiques du mouvement social. La FSU-SNUipp diffusera du matériel pour sensibiliser les personnels dans le cadre de la campagne intersyndicale de lutte contre le racisme sur les lieux de travail pour développer un réseau de veille.
Lutte écologique
L’effondrement de la biodiversité et le dérèglement climatique conduisent la FSU-SNUipp à renforcer sa réflexion concernant son approche "éco-syndicale".
Dans ce cadre, la FSU-SNUipp fait vivre la campagne de l’Alliance Écologique et Sociale sur le bâti scolaire.
Le syndicalisme doit être une force pour construire ensemble l’école de demain, celle du toutes et tous capables, et construire une société plus juste et plus égalitaire.
Nous avons la responsabilité de porter nos mandats au cœur même des écoles afin de réaffirmer que le collectif fait la force de la profession.
Renforcer notre militantisme de terrain dans un maillage resserré, au plus près de tous les acteurs et actrices de l’école et avec nos partenaires, ouvrira des espaces de débat professionnel nécessaires pour rendre à nos métiers tout leur sens.
Dans cette dynamique, la mobilisation en vue des prochaines élections professionnelles devra être une priorité : aller à la rencontre de chaque collègue, expliquer les enjeux, faire vivre nos mandats et démontrer l’importance du syndicalisme dans les écoles seront autant de leviers pour renforcer notre représentativité et peser sur les choix politiques à venir.