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Nouveaux programmes de l’école maternelle
 Mis en ligne en mars 2015
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Le Conseil Supérieur de l’Éducation du 5 février a voté la nouvelle version du projet de programmes pour l’école maternelle.
Des programmes qui pour le SNUipp-FSU vont dans le bon sens mais dont la mise en œuvre devra être accompagnée.

La nouvelle version des programmes de maternelle qui doivent entrer en vigueur à la rentrée prochaine a été votée à une très large majorité au Conseil supérieur de l’éducation du 5 février. (54 voix pour et cinq abstentions.)

Programmes publiés au BO spécial n°2 du 26 mars 2015 :
http://www.education.gouv.fr/pid255...

Programmes Maternelle Mars 2015

Des programmes concrètement améliorés, qui intègrent une bonne partie des remarques formulées par le SNUipp-FSU et par les enseignants à l’occasion de la consultation.

Au cours des débats du CSE, le syndicat a encore fait évoluer le texte, sur l’évaluation par exemple, qui doit reposer sur l’observation, et sur la progressivité dans la compréhension du nombre.
Il est aussi ré-intervenu à propos de la place de la phonologie et de la découverte du principe alphabétique, trop faible dans la version initiale et très réévaluée dans la nouvelle version.
L’amendement présenté par le SNUipp a été intégré dans les programmes : « des jeux et activités structurées sur les constituants sonores de la langue n’occupent qu’une part des activités langagières. »

Un point d’attention particulier : la place des tout-petits, qui mériterait d’être mieux traitée.
Elle fera l’objet d’un document d’accompagnement spécifique.

En résumé

Ces nouveaux programmes apparaissent au bout du compte comme plus équilibrés, plus lisibles et plus opérationnels.

  • plus équilibrés, entre ce qui relève des missions (« un cycle unique, fondamental pour la réussite de tous ») et ce qui relève des cinq domaines d’apprentissages (langage, activités physiques, activités artistiques, nombres et grandeurs, explorer le nombre) tout en gardant une longueur raisonnable (28 pages).
  • plus lisibles, notamment dans les attendus de fin de cycle. Ramenés à 59 au lieu de 135, ces attendus sont plus explicites et plus adaptés.
  • plus opérationnels, car s’ils ne peuvent pas tout dire, ils ont intégré d’indispensables nouveaux éléments de progressivité en fonction de l’âge des enfants, ce qui faisait défaut dans la précédente version.
    Les enseignants pourront y retrouver des indications plus claires pour mettre en œuvre une pédagogie spécifique de l’école maternelle : enseignements progressifs, activités variées (jeu, découverte, résolution de problèmes, entrainement), aménagements des espaces, organisation du temps, accueil et lien aux familles, premières rentrées, transition, relation avec le cycle II…

Au final, cette nouvelle version va dans le bon sens.
Elle développe des orientations portées par le SNUipp-FSU, s’agissant d’une école maternelle bienveillante et exigeante, soucieuse du développement langagier, sensoriel, culturel, corporel, social de l’enfant et de son envie d’apprendre et de réussir.

Et maintenant ?

Pour le SNUipp-FSU, il va désormais falloir donner aux équipes enseignantes les moyens et les ressources pour mettre en application ces nouveaux programmes.

  • Le syndicat demande que le ministère les envoie sous forme de livret à chaque enseignante et enseignant de maternelle. Ils constituent un outil professionnel indispensable et n’ont pas à être imprimés sur les crédits pédagogiques de l’école.
  • Il demande aussi que les enseignantes et les enseignants puissent disposer de documents d’accompagnement efficaces, lisibles et accessibles, en version papier, sur les cinq domaines d’apprentissages, notamment sur le langage, le jeu, les activités physiques, le graphisme et l’écriture et les sciences.
  • Tout ceci doit s’accompagner d’un véritable plan de formation continue – pas uniquement à distance avec m@gistère ou sous la forme d’une animation pédagogique de trois heures – mais avec la mise en place de stages remplacés de plusieurs jours.
  • Enfin et surtout, il faut engager une réelle réduction des effectifs par classe. C’est une question de disponibilité des enseignants pour avoir les moyens de solliciter, reformuler, encourager les «  petits parleurs  », tous les enfants qui ont besoin de stimulations pas toujours présentes à la maison.

Répondre à ces demandes est indispensable pour que ces programmes, qui vont dans le bon sens, puissent être concrètement mis en œuvre par les équipes au service de la réussite de tous leurs élèves.