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Vers l’abandon des évaluations nationales !
 Mis en ligne le 3 septembre 2025
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« L’évaluation peut être la pire comme la meilleure des choses », rappelle Jean-François Chesné, coordinateur exécutif du Cnesco (Centre national d’étude des systèmes scolaires) et docteur en didactique des mathématiques.

Ainsi, les évaluations au plus près des apprentissages dans la classe, qui permettent de comprendre les cheminements et les procédures des élèves, sont les évaluations qui sont au service de leurs progrès. A l’opposé, les évaluations normatives que sont les évaluations nationales (elles évaluent les élèves au regard d’une norme) ne sont pas une aide pour leur réussite.

Non seulement elles ne fonctionnent qu’en « juste ou faux », mais elles sont suivies d’un classement qui a des conséquences sur les élèves. Elles peuvent aboutir à des entraînements répétitifs sur des compétences fragmentées alors qu’il s’agirait d’ouvrir aux élèves les plus en difficulté un univers de sens et de compréhension.

Par ailleurs, les évaluations imposées deux fois par an en CP, puis à chaque rentrée jusqu’à la seconde (Les évaluations nationales ne restent facultatives qu’en classe de 3e), servent de plus en plus au « pilotage » de tout le système éducatif : les PE sont sommées de se concentrer sur les résultats chiffrés à améliorer. Les temps de concertation, tout comme les formations, sont centrés sur l’évolution de ces « indicateurs ». Le métier enseignant s’appauvrit, les injonctions sur des méthodes imposées se multiplient : la dernière en date est « l’enseignement explicite », qui est en réalité la méthode « d’instruction directe », très protocolisée, déployée au Québec sans résultat probant.

Depuis la mise en œuvre de cette politique de pilotage par les chiffres, les inégalités se sont accrues (inégalités REP+/Hors EP, et inégalités genrées).


La FSU-SNUipp propose donc à la profession des publications, des stages et divers moments d’analyse collective, afin que chacune se fasse une idée claire de ce pilotage imposé et de ses conséquences. Elle maintient sa consigne de blocage des évaluations nationales selon différentes modalités, à réfléchir et décider collectivement. Progressivement, et le plus massivement possible, participons au nécessaire abandon de ces évaluations standardisées qui nuisent à la réussite de toustes les élèves et au métier enseignant.