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5 bonnes raisons de ne pas faire passer les évaluations à la rentrée.
Raison 1 : Elles ne respectent pas les rythmes des élèves.
En renforçant les repères annuels, à l’encontre des cycles, elles ne prennent pas en compte les divers rythmes de développement et d’apprentissage des élèves et peuvent même, au contraire, en insécuriser certaines.
Raison 2 : Elles servent à trier les élèves.
Outils permettant notamment la mise en place des groupes de niveaux, les évaluations participent et renforcent la construction d’une école sélective et inégalitaire.
Raison 3 : Elles ne construisent pas les apprentissages.
Elles induisent un enseignement d’attendus mesurables au détriment de la construction de savoirs émancipateurs. Elles deviennent une référence incontournable des nouveaux programmes faisant fi des consensus scientifiques.
Raison 4 : Elles nient la liberté pédagogique et l’expertise professionnelle.
Les évaluations font, avec les nouveaux programmes ou les manuels labellisés par exemple, partie d’un ensemble de mesures visant à contrôler les pratiques pédagogiques.
Pourtant la lutte contre les inégalités scolaires ne peut se faire qu’avec des PE qui conçoivent leurs enseignements dont les évaluations font partie.
Raison 5 : Elles accroissent la dégradation des conditions de travail.
En imposant des pratiques aux enseignantes, en accentuant les inégalités par une approche mécanique des apprentissages, en ajoutant des pressions de résultats aux élèves comme aux personnels, les évaluations dégraderont encore plus des conditions de travail déjà inacceptables.