Le gouvernement vient de dévoiler un projet de loi de finances 2025 qui sonne le glas de l’école publique. En décidant de supprimer massivement des postes d’enseignants (plus de 4 000), notamment dans le premier degré, l’exécutif porte un coup fatal à un service public essentiel. La FSU-SNUipp dénonce avec la plus grande fermeté cette politique de casse qui met en péril l’avenir de l’école publique.
Retour de la saignée
Les chiffres sont sans appel : 4 035 postes d’enseignants supprimés, dont 3 155 au premier degré [1]. Ces suppressions s’ajoutent à celles des deux dernières années, entraînant une dégradation continue des conditions d’enseignement et d’apprentissage.
- Des classes surchargées : le taux d’encadrement se dégrade, les effectifs par classe augmentent, compromettant ainsi la qualité de l’enseignement individualisé.
- Des remplacements de plus en plus difficiles : les absences ne sont plus assurées, pénalisant les élèves et générant une charge de travail supplémentaire pour les enseignants présents.
- Une inclusion compromise : les moyens dédiés à l’inclusion scolaire sont insuffisants, alors même que les besoins augmentent.
Les conséquences d’une politique à courte vue
En supprimant des postes, le gouvernement renonce à ses engagements en faveur de l’école inclusive et de la réussite de tous les élèves. Les comparaisons internationales sont formelles : les pays qui investissent le plus dans l’école primaire sont ceux qui réduisent le mieux les inégalités.
Un choix politique inacceptable
La FSU-SNUipp dénonce un choix politique délibéré de démanteler l’école publique. En sacrifiant l’éducation, le gouvernement met en péril l’avenir de notre pays.
Un mépris pour la jeunesse : en dégradant les conditions d’enseignement, l’exécutif prive les élèves de la formation dont ils ont besoin pour s’épanouir et construire leur avenir.
Un manque de respect pour les personnels : les enseignants et les enseignantes, les AESH, déjà épuisés par une charge de travail excessive, se voient imposer de nouvelles contraintes.
Un appel à la mobilisation
Face à cette situation alarmante, la FSU-SNUipp appelle l’ensemble des personnels, les parents d’élèves, les élu
es et l’ensemble de la société civile à se mobiliser pour défendre l’école publique.
Nous ne pouvons accepter que l’avenir de l’école publique soit sacrifié sur l’autel des économies budgétaires.Le budget 2025 est un véritable coup de poignard dans le dos de l’école publique. La FSU-SNUipp ne l’accepte pas. Nous nous mobiliserons par tous les moyens pour faire front pour l’école publique.